L comme LIEUX
Histoire des maisons et des vieux chemins depuis 1700 : [Parcellaire ]


Localisation :

Saint André se trouve sur la rive gauche de l'Isère et occupe, sur les premiers contreforts du Vercors, la même place que Cognin, Saint Pierre de Chérennes et Saint Romans.

Saint André est installé au pied d’une colline nommée « la Roche », orientée Nord-Sud, masquant le plateau du Vercors, mais permettant une large vue sur le cours de l’Isère.

Géologiquement, « la Roche » est un petit bout de la vague circulaire produite par la remontée du gigantesque fond marin qu’a été le Massif du Vercors. Ce raz de marée géologique a fabriqué entre la Roche et le plateau du Vercors (coté Ouest), une vallée très encaissée, nommée ici Vialonge. En ces temps, Vialonge a pu être occupée par un gigantesque lac fermé au bec de la Bellière.

Au fond de cette vallée coule aujourd’hui un maigre ruisseau : le Rognon. Après Vialonge, la vallée du Rognon a des dimensions comparables à celles de la Bourne dans laquelle il se déverse...

Si vous veniez à Saint André...

Bienvenue !


Ce texte de bienvenue a été écrit par l'Association à l'occasion des journées du Parc du Vercors du 29 Septembre 2001.


Le charmant village de St André vous attendait, il ne demande qu'à se faire admirer !

Vous voilà arrivés et nous vous en remercions !

Parions que pour moitié d'entre-vous vous êtes venus par la route de St Romans !

Vous êtes donc passés sur un petit pont, limite des communes de St André et de St Romans. Ici, il y a quelques années encore, un lavoir était alimenté par le ruisseau de Flammand qui arrive des Noyaux par des gorges et se dirige vers Tarze pour aller se jeter dans la Bourne à Auberives. Quelle belle aventure n'est-ce pas ?

Après le petit pont vous êtes alors aux Courtioux, un hameau, autrefois habité par un chirurgien Barthélemy ROSSET. A l'époque, vers 1700, c'était sans doute une notoriété. Il possédait, au bourg de St André, une maison bourgeoise, et à la limite de Pont, vers le Bel, un hôpital...

Près d'ici, vous avez côtoyé "le champ du roi" et la route très fréquentée par les courtisans se rendant à la cour de Beauvoir toute proche, au temps des Dauphins.

Dans un virage aux Sibornières, au Bruchet plus exactement, vous avez été frappés par la jolie silhouette du village, son clocher et son château. Un peintre de Pont-en-Royans dans les années 50 s'installait régulièrement avec son chevalet. C'est aussi le lieu où coule la Baroncelle, source des années de sécheresse.

Sinon, pour pratiquement l'autre moitié d'entre vous, vous êtes venus par St Just de Claix et vous avez franchi le Tunnel de Bluvinaye.

Quel contraste entre la plaine et les vallons de St André ! La route serpente le long du ruisseau de Tarze d'où les moulins ont disparu. Ils faisaient partie des droits seigneuriaux. Il reste une roue à aube utilisée dans la scierie de M. EYNARD.

Nous quittons Tarze et passons par la Croix du Beauget...C'était la Croix du "Beau Geai"...du bel oiseau.

Arrivés à Froment près du cimetière, vous pouvez alors admirer les deux châteaux de St André, celui des PRUNIER et BEAUJOUR, celui des de LIONNE.

Ici aussi arrive la très ancienne voie qui reliait St André à Auberives, sa voisine. Elle passe par la Guibaudière, tout près de la Grènerie, se glisse entre les ruisseaux du Loup, le rif de la Merlière, rejoint Bellemondière puis le quartier de Balai nommé en 1700 le Baye. Cette voie finit sur St André à Chapoton. Elle laisse à sa droite la Mairie qui a pris une orthographe républicaine oubliant le ci-devant Sieur de la Mérie, M. É. R. I. E. propriétaire de ces terres.

Mais il existe encore une voie possible pour arriver dans notre beau village... Cette fois-ci en partant de Pont en Royans ! Gageons que bien peu l'ont prise...

La côte des Cérennes et des Vignes est un peu raide, c'est vrai ! L'arrivée à Vermenay, dans de magnifiques sous-bois et par un chemin taillé dans des mollasses, vous récompense alors !

La vue, sur Pont et sur la boucle de la rivière Bourne, est un beau panorama.

Si vous êtes un peu archéologue amusez-vous à gratter les mollasses ! Vous trouverez vite des dents de requins des temps antédiluviens.

Votre route se continue par les Mollières et le Palois, lieu d'une ancienne villa romaine. En pleine époque des moissons il paraît qu'en venant de la Roche, par le chemin de Vialonge, à l'œil nu, on pouvait voir des traces du palais romain dans un champ.

Nous laissons à un carrefour de chemins, à la Croix, sous le Mûrier, le hameau de la Bellière.

Au fond, coule le ruisseau "Rognon". Il se fraie une place entre des roches qui, avec le temps et l'érosion, prennent des formes bizarres de sorcières dans l'imaginaire des enfants!

Toujours à la Bellière, une source a fait parler d'elle !

"Sans but ni raison, cette vagabonde fontaine, quitta la maison en 1921.

Par son labeur, sa ténacité et sa peine, Marius DODE,

(son propriétaire)

ramena au logis l'infidèle fontaine en 1935" !

Reprenant votre route, par Chosnes, dans un tournant vous découvrez le village dans son entier. Belle vue là aussi !

Si toutes les routes mènent à Rome...beaucoup nous amènent au village de St André.


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